[Féminise ta culture #2] - 30 femmes (ou plus) qui font la culture
Bonjour à tous et toutes !
11 - Bédéastes
Pénélope Bagieu : sans aucun doute l'une des bédéastes les plus admirées et reconnues en France (et à raison) depuis sa formidable série des Culottées dont je vous avais déjà parlé ici. Une référence, un esprit bouillonnant d'idées, un style assuré, un humour ravageur. Allez la suivre sur Twitter, elle est fabuleuse.
Lou Lubie : je l'ai découverte à travers sa BD Goupil ou Face, ouvrage essentiel expliquant avec une infinie pédagogie et une impressionnante maturité la réalité de la bipolarité.
Diglee, que je suis pour son travail sur Instagram, et dont j'aime énormément le côté touche-à-tout, ambassadrice de toutes formes de culture, et généralement excessivement enthousiaste. Et puis, quel talent, honnêtement.
12 - Femme de plus de cinquante ans
Ruth Bader Ginsburg : femme extrêmement impressionnante, solide, droite, tout ce que vous voudrez. Avocate, juriste et juge américaine, elle siège aujourd'hui à la Cour Suprême après une carrière passée à défendre les droits des femmes, en termes de discrimination au travail, d'accès à l'avortement et d'outrages sexistes sous toutes leurs (nombreuses) formes. Je n'ai aucune objectivité sur RBG. Fight me.
(N'hésitez pas à jeter un oeil du côté du biopic qui lui a été consacré l'an dernier, On the Basis of Sex / Une femme d'exception, réalisé par Mimi Leder).
(N'hésitez pas à jeter un oeil du côté du biopic qui lui a été consacré l'an dernier, On the Basis of Sex / Une femme d'exception, réalisé par Mimi Leder).
13 - Scientifiques (sciences "naturelles")
Vous connaissez l'effet Matilda ? En gros, l'effet (qui tient son nom de l'autrice féministe Matilda Joslyn Gage) désigne les "effacements" des accomplissements des femmes au profit de leurs collègues masculins. Petite liste de noms de grandes scientifiques tout simplement oblitérées par l'histoire, écartées du Nobel qu'elles auraient dû recevoir et que dont d'autres (hommes) qu'elles ont été gratifiés, rayées des livres d'histoire.
Ada Lovelace, inventrice du code informatique.
Rosalind Franklin, biologiste américaine qui a eu un rôle déterminant dans la découverte de l'ADN. Mais à votre avis, est-ce qu'elle a reçu le prix Nobel en 1962 au même titre que Watson et Cricks, ses deux collègues (hommes, bien sûr) ? Non. Bien sûr.
Marthe Gautier : médecin française qui a joué un rôle crucial dans la découverte de la trisomie 21 (syndrome de Down), et qui n'a, évidemment, pas été reconnue à la hauteur de sa contribution par la communauté scientifique et internationale. Après que la découverte a été attribuée à Jérôme Lejeune, Marthe Gautier, blessée par ce qu'elle estime être une trahison, se tourne vers la recherche autour des pathologiques cardiaques et hépatiques des enfants.
Lise Meitner : physicienne autrichienne et suédoise, aujourd'hui reconnue pour ses travaux pionniers sur la fission nucléaire (en gros, c'est plus ou moins elle qui a compris le truc, avec son neveu Otto Frish). Bien sûr, elle a totalement été ignorée par le jury du prix Nobel, mais bon, à ce stade, on n'est même plus surpris. C'est un autre Otto, Otto Hahn, qui a reçu la récompense, en 1944.
Nettie Stevens : généticienne américaine, a découvert le système de détermination du sexe via les chromosomes X et Y... mais bien évidemment, ce sont d'autres qu'elle (Thomas Hunt Morgan et Edmund Beecher Wilson, des généticiens renommés à l'époque) qui ont récolté toute la reconnaissance de la communauté scientifique, d'autant plus que Stevens est décédée à 50 ans seulement, et a manqué de temps pour imposer son nom.
14 - Personnage de fiction
15 - Réalisatrices
Céline Sciamma : réalisatrice qui s'est fait connaître avec son premier long-métrage Naissance des Pieuvres, et qui n'a cessé de briller depuis. Elle a (à mon humble et très subjectif avis) atteint des sommets avec son tout dernier film, Portrait de la Jeune Fille en feu, histoire d'amour poignante entre deux femmes, éloge de l'art sous toutes ses formes, de l'indépendance, de la liberté d'indifférence, de l'engagement, de la marginalité. Incroyable, incroyable femme.
Kathryn Bigelow : l'un des rares (si ce n'est le seul) nom de femme à revenir quasi systématiquement dans les listes des meilleurs réalisateurs américains de tous les temps. Elle a brillé avec son très remarqué et même assez controversé Zero Dark Thirty ou encore avec Démineurs, et je l'avais personnellement découverte avec le glaçant Detroit. Des films durs, politiquement très engagés, qui donnent envie de passer des heures et des heures à refaire le monde et s'indigner des injustices qui y persistent.
16 - Journalistes
Lee Miller : peut-être l'une des femmes que j'admire le plus et depuis le plus longtemps. J'ai découvert son nom au détour d'une visite de musée, et je n'ai cessé de la retrouver dans des manuels d'histoires, entre les lignes de certains romans, au cœur d'hommages appuyés. Figure pionnière du journalisme de guerre, elle a été l'une des rares femmes envoyées sur le front en tant que correspondantes de guerre (avec notamment Margaret Bourke-White, qui a documenté la libération du camp de Buchenwald) pour documenter les horreurs de la Seconde Guerre mondiale.
Nellie Bly : pionnière du journalisme également, à une époque où il était à peu près aussi facile pour une femme d'exercer ce métier que d'ouvrir un bocal de cornichons avec des gants de ski (oui, je fais dans l'image romantique aujourd'hui). Elle a su imposer ses sujets de reportage loin d'être évidents, notamment en partant en immersion dans des asiles psychiatriques - dont je vous laisse imaginer l'état il y a 120 ans. Grande dame également.
Nellie Bly : pionnière du journalisme également, à une époque où il était à peu près aussi facile pour une femme d'exercer ce métier que d'ouvrir un bocal de cornichons avec des gants de ski (oui, je fais dans l'image romantique aujourd'hui). Elle a su imposer ses sujets de reportage loin d'être évidents, notamment en partant en immersion dans des asiles psychiatriques - dont je vous laisse imaginer l'état il y a 120 ans. Grande dame également.
17 - Exploratrice / Aventurière
Alexandra David-Néel : bon, elle, c'est simple, elle a tout fait. Ecrivaine, journaliste, chanteuse d'opéra, défenseure de diverses causes parmi lesquelles le féminisme, et ce qui nous intéresse ici, exploratrice. Elle a été la première femme occidentale à atteindre la capitale du Tibet, Lhassa (3650 mètres d'altitude tout de même) en 1924, alors que celle-ci était interdite aux étrangers. Son accomplissement lui vaut une reconnaissance mondiale et durable, et elle consacre une large partie de sa vie à publier des dizaines d'ouvrages sur le bouddhisme, le féminisme, ses voyages partout dans le monde ou encore le Tibet et la Chine.
Alexandra David-Néel : bon, elle, c'est simple, elle a tout fait. Ecrivaine, journaliste, chanteuse d'opéra, défenseure de diverses causes parmi lesquelles le féminisme, et ce qui nous intéresse ici, exploratrice. Elle a été la première femme occidentale à atteindre la capitale du Tibet, Lhassa (3650 mètres d'altitude tout de même) en 1924, alors que celle-ci était interdite aux étrangers. Son accomplissement lui vaut une reconnaissance mondiale et durable, et elle consacre une large partie de sa vie à publier des dizaines d'ouvrages sur le bouddhisme, le féminisme, ses voyages partout dans le monde ou encore le Tibet et la Chine.
18 - Metteuse en scène
Ariane Mnouchkine : grande femme de théâtre et de génie (on ne fait pas dans la demi-mesure aujourd'hui), fondatrice de la troupe du Théâtre du Soleil. Très engagée politiquement, elle est aussi scénariste pour le cinéma et a reçu à ce titre plusieurs nominations aux Césars et aux Oscars.
19 - YouTubeuse
Manon Bril : parce que ce pseudo est le meilleur jeu de mots de tous les temps (non). Enfin, surtout parce que cette jeune doctoresse en histoire a beaucoup à vous en apprendre sur l'Antiquité, les femmes, l'historiographie, la mythologie, l'architecture, l'art, le tout avec une dose massive de pédagogie et un humour comme on l'aime.
20 - Sportive
Perrine Laffont : phénomène des derniers JO d'hiver de 2018, elle avait bluffé à peu près tout le pays en décrochant l'or à l'épreuve des bosses à seulement 19 ans. Propre.
Simone Biles : gymnaste américaine qui avait provoqué un séisme aux derniers Jeux Olympiques de Rio en devenant quadruple championne olympique... à seulement 19 ans, encore. Propre, again.
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