Introduction au cinéma de la Nouvelle Vague - [Capucinéphile]

Avant tout, pardon.
Je sais.
Capucinéphile, c'est vraiment le pire jeu de mots.
Mais que voulez-vous, quand il faut trouver un nouveau titre de rubrique, on fait comme on peut.

Vous le savez, mon autre grande passion, c'est le cinéma, dans tous ses courants, tendances et genres. J'aime autant les films indépendants américains que les grands classiques, les histoires d'apocalypse que les petites pépites de film fantastique. Voici donc, pour votre plus grand plaisir (en tout cas je l'espère), le premier article d'une petite série de recommandations de films marquants, importants d'un point de vue historique, ou tout simplement passionnants. Aujourd'hui donc, place à la Nouvelle Vague !
Films on the Lake Presents Breathless (À bout de souffle) | French ...
A bout de souffle, Belmondo et Seberg, 1960, fabuleux tous deux
La Nouvelle Vague, en quelques mots

Parmi les mouvements cinématographiques majeurs des dernières décennies, impossible de ne pas citer celui de la Nouvelle Vague. Formidable élan de réinvention du cinéma né à Paris dans les années 50 et surtout 60, porté par des cinéastes comme François Truffaut, Agnès Varda, Jean-Luc Godard, Jacques Demy, Claude Chabrol ou encore Eric Rhomer, Chris Marker ou encore Alain Resnais, le cinéma de la Nouvelle Vague se distingue par sa rupture totale avec les conventions narratives qui régissaient la production de films jusqu'alors. Les personnages sont fuyants, incohérents, leurs monologues intérieurs et leurs motivations plus ou moins accessibles. La réalisation est plus exigeante, extrêmement inventive, avec des ruptures, des coupures déstabilisantes, des transitions surprenantes et un vrai jeu autour de la temporalité. On dit adieu aux structures paralysantes, on embrasse une forme de spontanéité. L'histoire se déroule en plein cœur de la ville, dans les rues, les cafés, portée par des protagonistes jeunes et avides de vivre, qui s'offrent les moyens d'oser quand bien même cela implique de braver les règles. C'est avant tout un cinéma qui se veut (et qui parvient bien souvent à être) audacieux et authentique. Truffaut, Godard, Varda et compagnie sont jeunes, et ils ont hâte de créer sans contraintes.


Alliance Française Toronto - Catherine Deneuve - Les Demoiselles ...
Les Demoiselles de Rochefort, Dorléac et Deneuve, 1967, je meurs d'amour pour elles

Un cinéma du réalisme

On veut des histoires originales, et un vrai effet de réalisme (non pas tellement le réalisme du monde réel, mais celui du cinéma : utiliser le cinéma pour ce qu'il est, avec ses forces et ses limites, ne pas chercher à faire oublier au spectateur qu'il regarde un film, et par là même, arriver encore mieux à le toucher et à le transporter). Plus de tromperies et d'artifices, rien que le cinéma, pour tout ce qu'il est et tout ce qu'il permet d'expérimenter. Tant pis si "ça se voit" que c'est du cinéma, tant pis si ça peut ne pas toujours être clair comme de l'eau de roche ou confortable pour le spectateur. Ce qui compte, c'est que ce soit authentique. Rappelons que les cinéastes de la Nouvelle Vague sont des enfants de la Seconde Guerre mondiale, qui deviennent adultes dans les années 50 et 60, dans un monde traumatisé et pétri de conventions. Eux ont envie de changement. Eux ont envie d'enthousiasme.

Et parce que tout cela est bien abstrait, passons tout de suite à une liste de films sur lesquels se jeter sans la moindre hésitation. Le terme de Nouvelle Vague, ou même l'idée de regarder des films des années 60, peut paraître peu accessible ou même carrément rebutant, mais promis, ces films sont courts, dynamiques, enthousiasmants, et sont loin d'avoir mal vieilli. Dernière bonne nouvelle : à la suite d'un accord récent entre MK2 et Netflix, beaucoup de ces titres sont désormais disponibles sur la plateforme américaine, tandis qu'Amazon Prime a acquis 9 films d'Agnès Varda !

Un dernier point avant d'aborder les recommandations : ces films peuvent faire snob, prétentieux, peuvent paraître intimidants, mais pour n'avoir moi-même jamais vraiment suivi de cours de cinéma ni eu droit à de savantes exégèses ou analyses à leur sujet, je peux vous le promettre : tous sont accessibles (sauf peut-être le Rohmer, mais bon, Rohmer c'est Rohmer), loin d'être ennuyants, et vous feront ressentir tout un tas d'émotions, et ce même si vous n'avez jamais été en contact avec du "vieux" cinéma "d'art et d'essai". 


Janus Films — Jules and Jim
Jules et Jim, Moreau, Werner et Serre, 1962, si ça c'est pas des acteurs vivants et joyeux
La Nouvelle Vague en huit films (sélection hautement subjective et partielle)
encrypted-tbn3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcS...
A bout de souffle de Jean-Luc Godard (1960) : Godard reste sans doute le réalisateur le plus emblématique de la Nouvelle Vague, éternel provocateur qui n'a eu de cesse de briser les codes et de se moquer ouvertement des conventions, des récompenses officielles ou de l'aval de la critique. Je suis loin d'apprécier toute sa cinématographie (certains films ont carrément vieilli, d'autres sont juste bien trop pompeux et auto-absorbés), mais une large partie de son oeuvre conserve un véritable intérêt historique et artistique. A bout de souffle est un film assez incontournable : je suis loin de croire au principe de films "qu'il faut avoir vus dans sa vie avant de mourir tout ça tout ça", mais j'estime tout de même que celui-ci permet de comprendre énormément de choses si l'on s'intéresse à l'histoire du cinéma et de la création en général. A bout de souffle était un OVNI à l'époque : jamais on n'avait osé couper des plans comme ça, sans raison, juste pour créer un sentiment de hâte et de précipitation, jamais on n'avait joué ainsi avec les conventions du scénario, jamais on n'avait proposé des personnages aussi insaisissables (voire limite fous en ce qui concerne le personnage de Belmondo). On retient les performances fantastiques de Seberg et Belmondo, la réalisation hachée, ludique, jouissive, l'histoire haletante et l'originalité constamment réaffirmée de ce film tellement particulier qu'il ne se ressemble pas d'une scène à l'autre. A bout de souffle n'est pas parfait non plus, je suis loin de lui vouer un culte (mon culte, je le voue à Agnès Varda et c'est tout), mais force est d'admettre que quand on sort de son visionnage d'A bout de souffle, qu'on ait aimé ou non, on a le sentiment d'avoir touché à quelque chose de rare, bizarre, chaotique, mais clairement fourmillant d'idées et de questions brûlantes.
Vivre Sa Vie (1962) - IMDb
Vivre sa vie de Jean-Luc Godard (1962) : autre Godard favori pour ma part, film nerveux d'une heure vingt, bouleversant. Vivre sa vie suit le parcours de Nana, jeune femme en pleine galère financière qui peine à joindre les deux bouts et se résout petit à petit à en venir à la prostitution. Malgré ce synopsis pour le moins plombant, le film n'a à vrai dire rien de sombre. Il est juste réel, froid peut-être, et encore, c'est un bouillon de vie, d'erreurs, d'élans, d'intuitions, de conversations un peu résignées mais splendides malgré tout sur le sens de la vie, la possibilité de l'amour et l'accomplissement du "soi", quel qu'il soit. Le film se compose de douze scènes nommées tableaux, autant de conversations et de décors aux tonalités radicalement différentes les unes des autres, mais toujours reliées par le fil rouge hypnotique qui donne toute sa beauté au récit : la soif d'indépendance de Nana, son envie d'en découdre, de toujours trouver un moyen de vivre selon sa vérité, et ce même si cela doit la mener à prendre des risques. Tout plutôt que le compromis. Et tant pis pour le confort et la sécurité.
Et au cas où vous ne seriez pas encore convaincus, juste : Anna Karina. C'est un argument à part entière.
Le bonheur (1964) [DVD]: Amazon.co.uk: DVD & Blu-ray
Le Bonheur d'Agnès Varda (1965) : c'est un petit film d'une heure vingt. C'est une jolie histoire bucolique sans conséquences. C'est le portrait idyllique d'un couple bien sous tous rapports.
Enfin, ça, c'est ce que vous croyez lors des premières séquences, lorsque la jolie petite famille présentée par Varda déambule dans les champs en célébrant son bonheur. Après, c'est une autre histoire.
En réalité, Le Bonheur est un film radical, une proposition follement subversive, l'analyse intransigeante des dysfonctionnements d'un couple ravagé par l'orgueil et l'égoïsme du mari. Agnès Varda parvient avec virtuosité (comme toujours) à mêler l'intime au politique pour mettre en évidence à travers cette histoire fictive et particulière les dynamiques bien plus globales qui gouvernent tant de relations, les ressorts de la manipulation, et les conséquences inévitables du mensonge et de l'instrumentalisation. J'ai rarement vu un film aussi sordide et triste, et pourtant (justement !), c'est filmé tout simplement, guillerettement, avec de magnifiques couleurs estivales adoucies par une pellicule au grain palpable, et de sympathiques petites tranches de scènes quotidiennes qui se calent là l'air de rien. Agnès Varda génie. C'est brillant.
Photos et affiches - Cléo de 5 à 7 - EcranLarge.com
Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda (1962) : incroyable film qui suit "en temps réel" une heure et demie dans la vie d'une jeune chanteuse qui doit recevoir dans la journée des résultats d'analyse médicale, persuadée d'être atteinte d'un cancer. En attendant de pouvoir récupérer ses résultats au laboratoire, elle erre dans le Paris qu'elle croyait connaître et maîtriser, une ville qu'elle découvre soudain bien plus cruelle qu'elle ne l'avait cru jusqu'alors, à la rencontre de connaissances dont elle comprend petit à petit qu'e leurs intentions ne sont peut-être pas aussi bienveillantes qu'elle n'aurait pu le soupçonner. Petit à petit, Cléo navigue de déception en révélation, et se surprend non plus à redouter l'annonce du cancer ou non, mais bien ce qui s'ensuivra. Si elle vit, que faire de ce qui l'attend ? Et si elle meurt, que faire de ce qu'elle laisse ? C'est fascinant, bouleversant, porté par une actrice inoubliable, filmé avec encore une fois une immense intelligence par Agnès Varda (qui est l'amour de ma vie, au cas où vous ne l'auriez pas encore compris). Le film est très sombre, bien sûr, mais conserve une part infinie d'espoir et de lumière, et révèle justement combien certains moments de doute et d'ambiguïté peuvent mener aux prises de conscience les plus vitales. Peut-être (sans doute) l'un de mes dix ou vingt films préférés de tous les temps. 
Zoom sur un classique»: Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda | Bible urbaine
Cléo de 5 à 7, Marchand, 1962, quelle grâce

La Peau douce - film 1964 - AlloCiné
La Peau douce de François Truffaut (1964) : l'un de mes deux Truffaut préférés avec La Nuit Américaine (dont je vous parlerai bientôt). La Peau Douce est un film sombre, intimiste, qui n'a l'air de rien sinon d'une chronique "banale" d'une aventure extra-conjugale, mais qui offre en réalité une expérience de cinéma extrêmement ambiguë, extrêmement troublante, extrêmement hypnotique. On y découvre Nicole, jouée par la flamboyante Françoise Dorléac (dont chaque apparition à l'écran m'a toujours bouleversée), de laquelle l'écrivain Pierre Lachenay tombe éperdument amoureux (quand bien même il est marié et a déjà une petite fille). Lachenay s'embarque ainsi dans une série de mensonges, tromperies et combines plus ou moins bien avisées, avec pour objectif d'arriver à vivre cette idylle bancale, et de se composer une double vie dans laquelle il pourra se défaire de l'ennui profond qui lui colle à la peau en dépit du confort de son existence. Le film est profondément vicieux, en ce qu'il s'annonce comme une simple histoire intimiste de mariages malheureux et de liaisons mensongères, mais décrit de façon incisive et implacable l'égoïsme de Lachenay, son aveuglement total, sa capacité à détruire sa vie et celle de tout son entourage pour assouvir son désir, et ce sans même avoir songé aux conséquences de ses actes. On le sent tout de suite : cette histoire ne pourra pas bien se terminer, peu importe ce qu'en disent les très amoureux Nicole et Pierre. Certaines séquences sont absolument inoubliables (notamment la parenthèse rémoise : quelle gêne mes amis, quelle gêne, rien que d'y repenser j'en ai des frissons) tant elles cristallisent un sentiment profond de culpabilité tacite, de maladresse, d'improvisation totale de la part de personnages trop concentrés sur leurs passions pour se rendre compte du mal qu'ils sont en train de se faire. Un film aux faux airs de vaudeville que vous aimerez autant qu'il vous malmènera.
Poster of Jules et Jim directed by François Truffaut, 1962 c ...
Jules et Jim de François Truffaut (1962) : Jules et Jim est un film assez marrant, premièrement à voir (c'est vif, enlevé, avec beaucoup de dialogues et de trouvailles visuelles), et ensuite et surtout, à critiquer. Tout le monde semble réagir de façon intense, quasi épidermique, à cette histoire pourtant assez banale a priori (deux meilleurs amis qui cherchent l'amour, une jeune femme qui débarque, épouse l'un et séduit l'autre, bref, la pagaille). Beaucoup l'adorent (voire le vénèrent), beaucoup le détestent aussi. Chaque camp a ses arguments : les aficionados célèbrent ses acteurs à fleur de peau, ses dialogues ciselés dont beaucoup sont passés à la postérité, la chanson du Tourbillon de la Vie, le poids culturel indéniable que l'oeuvre a pu avoir dans de nombreuses fictions qui l'ont suivie. Les détracteurs déplorent sa narration en voix off envahissante, le côté agaçant du personnage de Jeanne Moreau, le sentiment de faire face à une histoire absurde et trop longue pour ce qu'elle raconte, le côté un peu "vieilli" ou en tout cas théâtral dans la manière dont les acteurs "déclament" leur texte. De mon côté, j'avoue avoir été très touchée justement par la façon avec laquelle le film quitte petit à petit le style "comédie bucolique" pour basculer vers quelque chose de plus sombre, nostalgique, douloureux même, et j'ai été assez marquée par la réalisation de Truffaut que je trouve vraiment intelligente. Il me paraît aussi indéniable que le film a marqué le cinéma français, et permet de comprendre infiniment mieux la façon dont nombre d’œuvres actuelles sont écrites et tournées. Est-ce à dire que je pourrais le regarder en boucle et qu'il fait partie de mes films préférés : non. En revanche, je ne peux que vous pousser à le regarder. Vous ne serez peut-être pas amateurs du côté "instable" du jeu de Jeanne Moreau, mais je vous défie de ne pas être troublés par les regards déchirés des acteurs dans les scènes finales.
The Young Girls of Rochefort' | Calendar | The New York Review of ...
Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy (1967) : un film à propos duquel j'aurai du mal à faire preuve de la moindre forme d'objectivité (traduction : un film à propos duquel je suis totalement biaisée), étant donné qu'il faisait partie des quelques films "d'adulte" que je pouvais visionner compulsivement lorsque j'étais petite, et que j'ai pu constater il y a quelques semaines que même sans l'avoir vu pendant près de huit ou neuf ans, je le connaissais encore par coeur. Les Demoiselles de Rochefort est un délice sur absolument tous les plans (là où, en revanche, Les Parapluies de Cherbourg du même réalisateur me laisse complètement de marbre, voire m'ennuie franchement). Qu'il s'agisse de l'alchimie irrésistible entre ses acteurs, de la candeur et du dynamisme de sa bande originale signée Michel Legrand (the one and only), sa photographie à tomber par terre, ses couleurs dans lesquelles on voudrait pouvoir mordre, sa légèreté apparente qui dissimule en réalité un sous-texte très sombre, sa façon désarmante de présenter l'existence de ses personnages comme un enchaînement d'heureux hasards et de coïncidences plus ou moins bénéfiques. Les Demoiselles de Rochefort me fascinent, parce que rarement ai-je été confrontée à un film à la fois aussi grave et désinvolte, parvenant aussi bien à mêler des personnages pour qui tout est déjà écrit et d'autres qui croient résolument au hasard. Je m'arrêterai ici, autrement on est partis pour que j'écrive une thèse sur le film, mais laissez-moi le répéter : regardez Les Demoiselles. Si vous êtes comme moi, vous pleurerez au moins trois fois. Et sinon, vous finirez dans tous les cas avec un immense sourire nostalgique.
My Night at Maud's - Wikipedia
Ma Nuit chez Maud d'Eric Rohmer (1969) : je suis loin d'apprécier l'ensemble de la filmographie de Rohmer (et son rapport vraiment très spécial, voire carrément misogyne aux femmes), mais Ma Nuit chez Maud reste une pépite à laquelle je n'hésite pas à reconnaître tout un cas de qualités. Ca reste du cinéma très particulier : concrètement, ça parle. Beaucoup. Personnellement, j'aime le cinéma bavard, tant que ça ne bavasse pas et que ça reste intelligent, et c'est le cas ici : les conversations entre les personnages restent toujours pertinentes, liées au fond de l'intrigue, chargée de sous-entendus et de symboliques qui se déploient ensuite au fil du récit. François Fabian est renversante, magnétique d'un bout à l'autre du film, Jean-Louis Trintignant parvient à créer avec elle une alchimie plus que convaincante. Le fond du film n'est en réalité pas ce qui en fait l'intérêt ultime (des histoires d'amour, de mariage, d'attentes déçues, certes bien menées mais pas révolutionnaires non plus) : c'est vraiment sa réalisation et sa photographie qui marquent, sublime noir et blanc, maîtrise des décors, direction d'acteurs irréprochable, bref, Ma Nuit chez Maud laisse une impression fantastique d'intimité, d'authenticité, de vulnérabilité. Tous ces personnages se donnent certes des grands airs en citant Pascal et en dissertant sur la nature profonde du capitalisme, mais ni le spectateur ni Rohmer ne s'y trompent. Derrière les mots, aussi beaux soient-ils, se cachent tout un ensemble de peurs et de faiblesses qui confèrent au film toute sa délicatesse. 

Supplément culture G

Si jamais le mouvement vous intéresse, voici trois autres "classiques" de la Nouvelle Vague, qui ne sont pas des films qui me tiennent particulièrement à cœur, mais qui constituent indéniablement un pan incontournable du mouvement, et méritent à ce titre un visionnage.
LE BEAU SERGE (1959) - Film - Cinoche.com
Parmi ces "classiques", on peut citer Le Beau Serge de Claude Chabrol, souvent considéré comme film pionnier de la période (film assez élémentaire dans son jeu ou son histoire, mais qui est tout particulièrement intéressant à découvrir pour l'originalité de sa réalisation, avec un travail très astucieux autour du thème du double).

The 400 Blows - Wikipedia
Je pense aussi aux 400 coups de François Truffaut, premier opus de sa série de films consacrés au personnage d'Antoine Doinel, film que j'estime pour l'influence majeure qu'il a eue sur le cinéma français par la suite, mais dont j'avoue qu'il ne m'a jamais vraiment touchée ni même captivée (oups).
Pierrot le Fou - Wikipedia
J'évoquerai enfin Pierrot le Fou de Godard, film inclassable, complètement *fou* justement (sans blague), qui expérimente à cœur joie avec le médium du cinéma et donne lieu à un récit haut en couleurs, mais qui a malheureusement assez mal vieilli à mon sens.

Sur ce, bon visionnage, et à très vite pour de nouvelles aventures cinématographiques ! 

Et d'ailleurs. J'aime Agnès Varda.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Pourquoi faire un film en noir et blanc en 2021 ? [Capucinéphile]

J'avoue que j'ai vécu de Pablo Neruda - Chronique n°517

Une Femme d'Anne Delbée - Chronique n°427

U4 – Koridwen d'Yves Grevet — Chronique n°120

Le Choix d'Isabelle Hanne [Littérature]