Comment je suis devenu moi-même d'Irvin Yalom - Chronique n°429
Titre : Comment je suis devenu moi-même
Auteur : Irvin Yalom
Editions : Albin Michel
Genre : Autobiographie
Lu en : français
Nombre de pages : 422
Résumé : Après avoir passé sa vie à explorer celle des autres, Irvin Yalom, le psychiatre américain auteur de Et Nietszche a pleuré et Le problème Spinoza (prix des lecteurs du Livre de Poche), se penche sur son propre parcours. Son récit s'ouvre sur un l'évocation d'un rêve : âgé d'une dizaine d'années, il passe à vélo devant la maison d'une fille qu'il trouve séduisante malgré son acné, et lui adresse un tonitruant « salut Rougeole ! ». Le père de celle-ci, l'obligeant à s'arrêter, l'interpelle : « Qu'est-ce que tu crois que ça lui a fait ? ». Pour le futur thérapeute, c'est la rencontre avec l'empathie : il n'oubliera jamais la leçon.
Résumé : Après avoir passé sa vie à explorer celle des autres, Irvin Yalom, le psychiatre américain auteur de Et Nietszche a pleuré et Le problème Spinoza (prix des lecteurs du Livre de Poche), se penche sur son propre parcours. Son récit s'ouvre sur un l'évocation d'un rêve : âgé d'une dizaine d'années, il passe à vélo devant la maison d'une fille qu'il trouve séduisante malgré son acné, et lui adresse un tonitruant « salut Rougeole ! ». Le père de celle-ci, l'obligeant à s'arrêter, l'interpelle : « Qu'est-ce que tu crois que ça lui a fait ? ». Pour le futur thérapeute, c'est la rencontre avec l'empathie : il n'oubliera jamais la leçon.
Pour la première fois, en tissant des liens entre sa formation, les histoires de ses patients, les héros de ses romans, ses amours et ses regrets personnels, Irvin Yalom nous révèle le cheminement de sa pensée. Comment je suis devenu moi-même n'est pas seulement l'histoire d'un homme, c'est aussi une invite au lecteur à voyager au plus près de ce qu'il est, et à songer au sens de sa propre vie.
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On connaît très bien Irvin Yalom en France pour son excellent roman Le Problème Spinoza, dont j'ai déjà parlé ici, qui croisait les destins du philosophe Spinoza et d'un autre pseudo-penseur, Alfred Rosenberg, au service du IIIe Reich en tant qu'idéologue nazi et fasciné par le philosophe du XVIe siècle.
De manière générale, les autres romans de Yalom, savourés par un lectorat très fidèles, offrent des histoires plongées dans la philosophie, la pratique et la théorie de la psychothérapie, les relations humaines, le bonheur, la mort, bref, de tout un ensemble de thématiques par lesquelles il est difficile de ne pas se sentir concerné.
Ce dernier roman - c'est en tout cas comme cela que Yalom le présente - est l'occasion pour le médecin écrivain de revenir sur son propre parcours, après avoir imaginé celui de Nietzsche, Schopenhauer ou encore Epicure. On le découvre tout petit dans l'épicerie de ses parents, immigrés russes aux Etats-Unis, puis adolescent, étudiant en médecine, et enfin praticien qui explore son domaine d'études à tâtons jusqu'à devenir la figure immensément inspirante que l'on connaît aujourd'hui.
Ces mémoires sont un récit autobiographique donc, fourmillant de petites anecdotes sur l'existence de l'auteur, mais aussi une profession de foi, et une réaffirmation du credo du psychiatre : sa confiance en l'être humain, en sa capacité de vivre heureux et de rendre les autres heureux, son amour de la philosophie qu'il juge indispensable à toute existence humaine, sa lutte incessante contre l'angoisse de la mort et les outils qu'il a trouvés pour y remédier, les leçons qu'il croit avoir retenues après quatre-vingt-cinq ans d'une vie plus que remplie.
Il est réellement captivant et quelque peu déstabilisant de se plonger dans les pensées d'un homme âgé comme Yalom - et lui-même le dit -, car on n'a que trop peu l'habitude de s'adresser à des aînés sur les sujets de la mémoire, de l'héritage, de l'identité, du sens de la vie. L'auteur délivre ainsi une perspective assez étrangère pour une lectrice aussi jeune que moi par exemple, mais qui n'en est pas moins extrêmement touchante. On prend conscience de certaines réalités, de certaines urgences, de certaines désillusions, et on en ressort pensif, inspiré, et résolu à donner le meilleur de soi à tous les instants de son existence.
Oui, ça sonne cliché. Très. Mais promis, c'est ce que vous fera ce livre.
Cette lecture est donc recommandable à plus d'un égard, pour l'homme qui en est le cœur, pour ceux qui connaissent bien ce médecin des âmes, et pour tous ceux qui voudraient justement découvrir l'approche assez unique de ce personnage, entre empathie, mise à distance, compréhension pure et questionnement constant.
J'ai très envie de lire le problème Spinoza et celui-ci n'est pas une priorité de cet auteur mais il a l'air d'apporter beaucoup de choses au lecteur, ça me rend curieuse !
RépondreSupprimerJ'ai trouvé la lecture de ce livre passionnante. je suis une lectrice fidèle de cet écrivain psychiatre et j'ai vu son film autobiographique. Ceci étant cet homme me semble avoir un égo pesant. Qu'importe, si son oeuvre est de qualité !
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