Fans of the Impossible Life de Kate Scelsa — Chronique n°231

“May we live impossibly,” Sebby said when he opened his eyes. “Against all odds. May people look at us and wonder how such jewels can sparkle in the sad desert of the world. May we live the impossible life.”

Titre : Fans of the Impossible Life
Auteure : Kate Scelsa 
Genre : Contemporain
Éditions : Balzer + Bray
Lu en : anglais
Nombre de pages : 360

Résumé : Mira is starting over at Saint Francis Prep. She promised her parents she would at least try to pretend that she could act like a functioning human this time, not a girl who can’t get out of bed for days on end, who only feels awake when she’s with Sebby.


Jeremy is the painfully shy art nerd at Saint Francis who’s been in self-imposed isolation after an incident that ruined his last year of school. When he sees Sebby for the first time across the school lawn, it’s as if he’s been expecting this blond, lanky boy with mischief glinting in his eye.


Sebby, Mira’s gay best friend, is a boy who seems to carry sunlight around with him. Even as life in his foster home starts to take its toll, Sebby and Mira together craft a world of magic rituals and impromptu road trips, designed to fix the broken parts of their lives.

As Jeremy finds himself drawn into Sebby and Mira’s world, he begins to understand the secrets that they hide in order to protect themselves, to keep each other safe from those who don’t understand their quest to live for the impossible.


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Existe également en français

Titre : Fans de la vie impossible
Éditions : Gallimard (collection Scripto)
Résumé : Mira tente de faire croire qu'elle peut fonctionner comme un être humain normalement constitué, dans ce nouveau lycée, et pas comme une fille incapable de quitter son lit pendant des jours. Jeremy est le passionné d'art terriblement timide, qui s'isole depuis l’incident qui a ruiné sa dernière année scolaire. Sebby, le meilleur ami gay de Mira, vit en famille d'accueil. Lumineux et charismatique, il s'est construit avec elle un univers de rituels magiques et d'escapades secrètes destiné à réparer les brisures de leurs vies. Ensemble, ils tentent de sublimer une vie dont ils ne perçoivent que la dureté. Mais les tentations destructives sont là. S'aimer suffira-t-il a les sauver ?

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J'avais peur de ne pas aimer ce livre. 
Comme je suis – rayez la mention inutile :
1 – masochiste
2 – limitée intellectuellement
3 – dotée d'une propension à l'espérance un peu trop affirmée,
je me suis tout de même lancée dans l'aventure, après avoir dégoté Fans Of The Impossible Life en promotion. Eeeet...
Je n'ai pas aimé ce livre.

Le résumé du roman est pourtant accrocheur, dans le sens où il promet d'aborder beaucoup de sujets sensibles avec une certaine délicatesse : la dépression, l'homosexualité, la quête d'identité, le fait de trouver sa place au sein de sa famille quelle qu'en soit la structure... On s'y intéresse en effet, mais tout simplement pas de manière très innovante ou passionnante.

C'est en réalité ce dernier mot qui va résumer ma chronique : Fans of the Impossible Life n'est pas passionnant
Il est même ennuyeux.
L'intrigue est pratiquement inexistante, les ellipses temporelles sont déconcertantes, les personnages difficiles à cerner... On se retrouve à tourner les dernières pages avec un sentiment de corvée, d'obligation, et vous m'accorderez que ce n'est pas vraiment ce que l'on recherche la plupart du temps en découvrant de nouveaux ouvrages.
Enfin, sauf si on est doté de goûts particulièrement atypiques. Ce qui ne me choque en rien. Vivez votre vie livresque telle que vous l'entendez.

On reste complètement indifférent, extérieur, aux questionnements des personnages, à l'évolution de leurs relations. On promet au lecteur une sorte de triangle amoureux assez inédit unissant une adolescente, son meilleur ami gay et un troisième comparse amoureux de ces deux derniers, mais on ne retrouve finalement pas cette situation, si ce n'est dans une scène franchement malsaine, qui tombe comme un cheveu sur la soupe.

On est déçu par les différents choix de l'auteure, que ce soit au niveau de la narration, avec une alternance tout sauf naturelle entre trois points de vue à trois personnes différentes – Jeremy s'exprime à la première personne, Sebby à la deuxième et Mira est décrite à la troisième –, qui nous détache des personnages plus qu'elle ne nous en rapproche, des personnages justement aux personnalités floues et peu attirantes, ou du dénouement, qui ne peut même plus être qualifié d'ouvert, mais bien de béant, de gouffresque. On referme le roman avec une multitude de questions dans l'esprit, et une impression de... vide. Pour tout vous dire, je ne suis même pas sûre de pouvoir vous retranscrire d'ici une semaine l'intégralité de l'action, tant cette dernière m'a paru fade et peu marquante. 

Fans of the Impossible Life aurait pourtant pu être un très bon roman, à peu de chose près ! L'auteure semble avoir des points de vue très intéressants à délivrer sur les questions que j'évoquais plus haut, et met en scène des personnages d'une grande diversité – mais cela en devient d'ailleurs un défaut, en devenant invraisemblable : chaque personnage est au choix gay, dépressif, atteint de troubles psychiatriques ou toxicomane ! Les idées de départ sont bonnes, les situations décrites auraient pu être touchantes et même révoltantes, notamment lorsque l'auteure s'intéresse à l'homophobie... mais le tout reste désespérément plat.

En bref, une déception donc pour ma part, un roman au potentiel certain qui manque malheureusement de personnalité, de vivacité, et qui a vite fait d'ennuyer son lecteur. Sa lecture pourra plaire à certains, moins exigeants en matière d'action peut-être, mais vous aurez compris que je ne serai pas celle qui vous poussera à découvrir Fans of the Impossible Life. Navrée, les amis.

Note attribuée : 3/10

Commentaires

  1. Mais Capucine je suis TELLEMENT D'ACCORD. Pour moi les personnages étaient too much, c'est invraisemblable qu'ils soient TOUS aussi atypiques. Et puis je me souviens que j'étais restée complètement extérieure, rien ne me touchait. Et pareil, il se passe rien quoi, on comprend même pas où ça mène.

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    1. ENFIN quelqu'un comme moi :p Non, vraiment pas intéressant comme livre...

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  2. Mais nonnnnnnnnnnn! Mais non mais merde quoi! Il avait l'air bien et touuuut! Tu gâches toujours tout t'façon.
    J'sais même plus pourquoi ch't'aime.

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    1. JE SUIS UN MONSTRE C'EST POUR ÇA.
      Meeeeuh, parce que ta vie serait trop triste si je n'étais pas là pour l'illuminer de mon amour <3

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