Quelqu'un qu'on aime de Séverine Vidal — Chronique n°121

"C'est le présent qui est fragile ; il disparaît, il n'existe pas."

Titre : Quelqu'un qu'on aime

Auteure : Séverine Vidal

Genre : Contemporain | Road-trip

Éditions : Sarbacane

Nombre de pages : 205

Résumé : Matt et son grand-père Gary partent à la poursuite des souvenirs sur les routes de l'Ouest américain.

Embarquez dans un road trip pour partager les destins d'une véritable "famille de route".
Des histoires atypiques, des personnages terriblement attachants, des générations qui se croisent...

... pour un roman bouleversant.

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Un grand merci aux éditions Sarbacane et à Charlène pour cet envoi ! 

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J'ai tout de suite été attirée par la couverture de ce roman, sans même savoir de quoi il parlait – moi, superficielle ? J'ai découvert la plume de Séverine Vidal avec cette histoire, et le moins que l'on puisse dire, c'est que je suis plus que satisfaite, et même complètement sous le charme de cette belle découverte ! 

Quelqu'un qu'on aime retrace le road-trip pour le moins original que Matt organise pour son grand-père Gary. Tous deux veulent refaire le circuit de la plus grande tournée de Pat Boone, l'idole de toujours de Gary. Gary est atteint de la maladie d'Alzheimer, encore à un stade léger, et espère quelque part que ce retour aux sources l'aidera à combattre sa maladie, en ravivant d'anciens souvenirs... 

Mais tout est loin de se dérouler comme prévu, et à cause d'une tempête de neige, Gary et Matt sont contraints de louer un vieux van... En embarquant au passage Amber, la fille de Matt, dont ce dernier ignorait jusqu'alors l'existence, ainsi que Luke, un adolescent fugueur, et Antonia, une jeune trentenaire qui désire se rendre à un entretien d'embauche.

La grande force de ce roman réside évidemment dans ses personnages. Je craignais au départ qu'il n'y en ait trop et que ma pauvre petite tête soit débordée et n'arrive pas à retenir leurs identités : il n'en a rien été. Tous étaient on ne peut plus sympathiques, chacun à leur façon, et se dévoilaient au fur et à mesure que l'histoire avançait. Je ne m'attendais pas à autant les apprécier – et il est vrai que quelques pages de plus n'auraient pas été de refus, même si les 200 pages suffisent à nous captiver !

J'ai été particulièrement touchée par Gary, le doyen du voyage, pour sa fragilité, sa volonté inébranlable de ne pas vouloir devenir un poids pour ses proches, de combattre la maladie jusqu'au bout. Son humour, sa gentillesse et son admiration sans bornes pour Pat Boone auront vite fait de vous toucher, et personnellement, je redoutais énormément les derniers chapitres, tant je m'étais attachée à ce grand-père gâteau.

On ne voit pas les pages de ce court roman défiler, grâce à l'histoire simple mais vraiment prenante, et surtout grâce à l'écriture de Séverine Vidal. Tous les auteurs de la collection Exprim' ont un style assez similaire, assez familier, toujours très agréable, et ici encore, ça n'a pas raté : j'ai tout de suite accroché. On est suspendu à l'histoire bien qu'on se doute du dénouement, on se laisse emporter avec délices par la poésie de la plume de l'auteure, et on lit ce roman le temps d'une soirée...

En bref, un roman d'une intensité et d'une poésie rares, qu'on ne soupçonne pas forcément d'être aussi émouvant. Quelqu'un qu'on aime vous fera sourire certainement, pleurer peut-être, et votre gorge se serrera en lisant les dernières pages. 

De beaux instants d'évasion en perspective, pour un road-trip on ne peut plus atypique et des personnages inoubliables ! 

Note attribuée : 9/10 : un petit bilan, au cas où vous n'auriez pas saisi mon enthousiasme – ce qui traduit soit un désintérêt total de ce que j'ai écrit, ou bien un état de fatigue assez intense : une lecture terriblement touchante et rafraîchissante, qui ne pourra que vous transporter !

Z'avez compris le jeu de mots ? C'est un road-trip, donc il va vous transporter... nan, laissez tomber.