Assassin's Apprentice de Robin Hobb - Chronique n°425

Titre : Assassin's Apprentice
Autrice : Robin Hobb
Genre : Fantasy
Lu en : anglais
Nombre de pages : 480
Résumé : 
In a faraway land where members of the royal family are named for the virtues they embody, one young boy will become a walking enigma.

Born on the wrong side of the sheets, Fitz, son of Chivalry Farseer, is a royal bastard, cast out into the world, friendless and lonely. Only his magical link with animals - the old art known as the Wit - gives him solace and companionship. But the Wit, if used too often, is a perilous magic, and one abhorred by the nobility.

So when Fitz is finally adopted into the royal household, he must give up his old ways and embrace a new life of weaponry, scribing, courtly manners; and how to kill a man secretly, as he trains to become a royal assassin.


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Existe également en français

Titre : L'Apprenti Assassin
Editions : J'ai lu
Résumé : 
Au château de Castelcerf le roi Subtil Loinvoyant règne sur les Six Duchés ; il est aidé dans sa lourde tâche par son fils Chevalerie qui comme son père et tous les nobles du royaume porte le nom de la qualité que ses parents espéraient le voir développer. Ainsi, le frère du Roi-servant s'appelle Vérité, et leur demi-frère, né d'un second lit, Royal.


Suite à une aventure restée inconnue de tous, Chevalerie donne à la lignée un nouveau descendant : un bâtard, dont la simple existence va bouleverser le fragile équilibre qu'avait établi le roi pour contrôler ses turbulents fils. Ce héros malgré lui, nommé Fitz, voit son avenir s'assombrir au fil du temps. Alors que les autres enfants ont déjà leur place à la cour et dans ses intrigues, lui devra la mériter et servir la couronne en devenant ce que personne ne voulait être : l'Assassin royal. Au service de son roi il apprendra les poisons, le meurtre et la trahison...


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I cannot recall the number of times I was told to read this novel, by friends, fellow readers, even by these notes you can find sometimes on the cover of a novel at a bookshop.
Well, now, it's done. 

And they were right to harass me. It was really good.

Assassin's Apprentice is the first installment to a vertiginous sixteen-books-long-or-so-saga, but it never feels like a basic introduction. It is actually quite the opposite, a dense and tense tale full of surprises, details, open doors towards secondary intrigues, and overall complex and multi-layered characters you cannot help but bond with. 

The first 150 pages of the novel might appear quite long and uneventful, although richly written and well-crafted, and the novel truly takes off once that point is reached. The universe itself appears as incredibly complex and full of possibilities, with both very common tropes - such as the royal court, the medieval-fantastic atmosphere, the presence of very mysterious and capricious forms of magic... -, and unique findings that make the story even more gripping. 

The strong suit of the novel is of course its narrator and main protagonist, Fitz, with whom it would be inhumane not to fall in love with, from his arrival at the royal court to the events of the last chapters. We meet him at only six years old and follow him until his teenage years, as he discovers himself, learns how to survive in this incredibly mischievous place, understands what he might be good at and who his allies are... and most importantly, who he might have to fight, either physically or symbolically. Indeed,
 a royal bastard, his position is inevitably unstable, and the young boy becomes immediately the target of an increasing number of jealous plotters. 
Fitz's narration is without a doubt brilliantly executed, with the exact amount of naivete, wisdom, quirkiness and passion that make the character profoundly endearable.

Lastly, the book's magic system and global mythology is revealed at just the perfect pace, with remaining touches of mystery, and glimpses of exciting possibilities for what will follow... The intrigue itself is packed with action, political machinery, and believe me, once you will have put a feet into the land of Fitz's adventures, you won't be able to go back on your steps...

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J'aurais du mal à déterminer le nombre de fois où l'on m'a répété de commencer cette saga, entre injonction, enthousiasme, hystérie et affection. 
J'ai mis du temps. 
Mais ça y est - enfin, je n'ai fini que le premier tome sur une saga qui en compte quinze - ou douze, ou seize, je ne sais plus, mais en tout cas, beaucoup -, donc j'ai encore du boulot. 

Cette première immersion dans l'histoire des Farseer permet de commencer à comprendre l'agitation collective autour de cette saga. C'est de la heroic fantasy comme on l'aime, épique, pleine de rebondissements, de machinations politiques, de cours de maniement des armes et de coups bas, centrée autour d'un personnage principal dont on ne parvient même pas à imaginer comment il serait possible de ne pas le prendre en affection.

Le roman prend son temps - forcément, quand on a quinze/seize/douze tomes pour développer son univers, on a le luxe de pouvoir s'attarder sur des détails -, avec 150 premières pages au moins très peu denses en action, mais bien plus concentrées sur des descriptions, des incursions subtiles dans les esprits et les coutumes d'une cour royale dont on comprend assez vite l'incroyable degré de complexité. 

On découvre ainsi une cour médiévale-fantastique, sur un modèle popularisé par la désormais cultissime série Game of Thrones, où est catapulté Fitz, un petit garçon de six ans que son grand-père confie à un soldat en lui assurant qu'il s'agit du fils illégitime de Chivalry - Chevalerie en français -, qui n'est ni plus ni moins que l'héritier du trône.

Autant dire que l'arrivée du petit garçon ne fait pas plaisir à grand-monde.

Une fois la nouvelle répandue et l'abdication de Chivalry effective, Fitz trouve petit à petit sa place. Il sera apprenti assassin, fidèle serviteur du roi, prêt à accomplir les plus basses besognes dans l'intérêt de la Couronne. Mais les rivalités et autres jalousies dont il est la cible n'auront-elles pas raison de ses ambitions ? 

* insérer suspense cheap et roulements de tambour *

Le roman défile à une vitesse surprenante une fois le fameux cap des 150 pages dépassé, et déploie un univers d'une complexité réfléchie, assumée et prometteuse. Le résumé peut paraître manquer d'originalité pour une histoire du genre, mais cet apparent air classique est bien vite oublié face à la vivacité du personnage, des intrigues qui s'entremêlent autour de lui, de la volonté de l'autrice de donner à voir des figures humaines, complexes, en proie à des conflits de loyautés, avec une multitude de petits détails dépaysants et autres sous-récits pittoresques. Le tout est plutôt âpre à première vue, certes, mais on se laisse très vite emporter et convaincre par cet univers, entre autres grâce à la narration très naturelle, du point de vue de Fitz. Le premier tome de cette fresque est donc une franche réussite, entre roman d'apprentissage, canon d'heroic fantasy, et fiction politique, laisse présager une saga ambitieuse, et mérite complètement sa réputation d'oeuvre phare du genre ! N'hésitez pas à vous lancer...

Et au fait, je viens de vérifier, et la saga complète, avec ses cinq cycles, comporte dix-sept tomes à l'heure actuelle.

Même pas peur.

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