Les Mystères de Larispem de Lucie Pierrat-Pajot — Chronique n°190
Titre :
Les Mystères de Larispem tome 1 – Le Sang jamais n'oublie
Auteure : Lucie Pierrat-Pajot
Genre :
Jeunesse | Steampunk
Éditions :
Gallimard Jeunesse
Lu
en : français
Résumé : Larispem 1899 - Dans cette Cité-Etat indépendante où les bouchers constituent la caste forte d’un régime populiste, trois destins se croisent... Liberté, la mécanicienne hors pair, Carmine, l’apprentie louchébem et Nathanaël, l’orphelin au passé mystérieux. Tandis que de grandes festivités se préparent pour célébrer le nouveau siècle, l’ombre d’une société secrète vient planer sur la ville.
Et si les Frères de Sang revenaient pour mettre leur terrible vengeance à exécution ?
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Le
précédent vainqueur du prix du premier roman jeunesse organisé par Gallimard et
Télérama, la Passe-Miroir de
Christelle Dabos, est une saga qui m’a tout simplement enchantée. Je n’ai donc
pas pu passer à côté du second livre victorieux, mystérieusement intitulé Les Mystères de Larispem.
C’était
une sorte de devoir d'intégrité envers vous, vous voyez. Je n’aurais pas voulu vous décevoir par
non-présence de chronique sur ce livre. Craquer pour Les Mystères de Larispem était donc un acte purement
philanthropique.
Que
dire de l’univers de ce livre, sinon qu’il est purement génial ? En
quelques mots, l’auteure plante son décor dans un Paris devenu indépendant du
reste de la France à la suite de la Commune, en 1871, qui a alors réussi, et
permis l’installation d’une sorte de régime populiste très, très axé sur
l’égalité, dans lequel les citoyens les plus respectés sont les bouchers. La
désormais cité-État de Paris, devenue Larispem d’après l’argot des bouchers,
subit de nombreux changements, architecturaux, politiques… et s’unit autour de figures emblématiques comme
Jules Vernes. Vous vous en doutez, un système aussi autoritaire ne peut que
voir croître des tensions… et même des complots.
Le
roman est terriblement prenant, nous captivant au moyen d’une écriture fluide
et efficace dans des aventures dont on ne peut se détacher avant de parvenir à
la page finale. Les bases de l’intrigue se posent tout en délicatesse, les
antagonismes se créent, des révélations s’opèrent déjà, nous laissant entrevoir
une suite pour le moins alléchante !
Nul
doute que les trois figures principales du livre, Liberté, Carmine et
Nathanaël, respectivement mécanicienne, apprentie bouchère et orphelin, sauront
vous séduire, chacun à leur manière, avec leurs qualités et leurs complexes.
Leurs situations, aux antipodes les unes des autres, se rejoignent peu à peu,
et Il est vrai qu’en 250 pages seulement, on n’en apprend pas non plus de quoi
rédiger une thèse sur chacun d’entre eux, mais suffisamment pour nous donner
envie de parcourir un peu, voire beaucoup plus de chemin en leur compagnie.
Si
vous n’êtes toujours pas convaincus de vous lancer dans l’aventure, voici
encore trois atouts de ce livre : la couverture, très réussie avec ses couleurs
harmonieuses, les illustrations poétiques qui ouvrent chaque chapitre, et la
découverte de l’argot des bouchers, que je ne connaissais absolument pas, mais
qui m’a réellement intéressée, et qui est en passe de devenir un langage secret
entre moi et mon grand-père – je sais, ma vie est passionnante.
Bon,
et si maintenant, vous n’êtes pas encore en route pour votre librairie, il ne
me reste qu’à fermer ce blog.
L’auteure
nous livre ainsi une odyssée audacieuse et délicieuse dans un Paris superbement
métamorphosé, aux côtés de personnages prometteurs. Un roman atypique et passionnant, à mettre entre des mains de lecteurs aussi bien jeunes que plus âgés, qui permet de révéler l'indubitable talent d’écrivain de Lucie Pierrat-Pajot,
qui mérite définitivement d'avoir remporté ce concours, et à qui moi, éminente grande
prêtresse Capucine, je prédis un avenir brillant dans le monde de
l’écriture !
Note
attribuée : 9,5/10 : je réserve le 10 pour la suite...
La couverture, le résumé et ton avis me motive à ajouter ce livre dans ma wish-list !
RépondreSupprimerTant mieux, je suis persuadée qu'il te plairait !
SupprimerMerci pour cet acte purement philanthropique alors ^^ Ce livre me tente bien, car tout ça m'intrigue beaucoup :)
RépondreSupprimerJe t'en prie, ce fut un lourd sacrifice mais je sais que j'ai aidé la communauté. Il faut qu'il te tente, il est génial !
SupprimerPar philanthropie, ben voyons :p comme je ne voudrais pas que ton blog ferme je vais aller dès que possible le lire ! :D (tu vois, moi aussi je suis philanthrope ;). Il a l'air vraiment génial !!
RépondreSupprimerWouah, tant de philanthropie me donne envie de pleurer d'émotion ! Et il l'est ;)
SupprimerCa a l'air TROP bien et tu donnes vraiment envie !! J'avais écouté une interview géniale de l'auteure (en présence de Dabos et d'autres) et déjà là je m'étais dit que j'allais craquer, tu en rajoutes une couche ! Sinon j'aime beaucoup ton blog que je découvre et en voyant tes dernières critiques, je sens que je vais bien m'y retrouver dans tes goûts :) (de toute façon, si tu as adoré La Passe-miroir, tu ne peux qu'être une fille bien !) Bonne continuation :)
RépondreSupprimerTu aurais le lien de cette interview ? Ça m'intéresse beaucoup ! Tant mieux, il faut que tu craques... Et merci beaucoup pour ce que tu me dis à propos de mon blog, ça me fait très plaisir ! :)
Supprimerhttps://soundcloud.com/librairie-mollat/prix-du-premier-roman?utm_source=soundcloud&utm_campaign=share&utm_medium=facebook
SupprimerTu vas vois, je suis restée scotchée à cette interview d'1h30 alors que je pensais sauter des passages rapidos, ben non, j'ai tout écouté religieusement :P
Haaaa merci ! Je vais me regarder ca avec délices...
SupprimerTu donnes envie ! C'est pas trop trop mon style mais je suis quand même bien tentée :)
RépondreSupprimerTant mieux, c'était mon objectif !
SupprimerJe l'ai depuis sa sortie, j'ai trop hâte de le lire et ta chronique ne fait que confirmer mon impatience !
RépondreSupprimerJolie critique ! Ce livre le mérite :)
RépondreSupprimerHaha, merci beaucoup ^^ Ce livre vaut effectivement le détour !
SupprimerC'est vrai que pour avoir vu ce livre en librairie, la couverture est magnifique. Mais en lisant le résumé, je trouvais bizarre que les bouchers dominent la société mais bon, ta chronique m'a convaincu ^^.
RépondreSupprimerTant mieux ! Ce n'est qu'un aspect mineur du roman, disons qu'ils sont la "catégorie sociale" la plus respectée. N'hésite plus !
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