Bilan du mois [Octobre 2018]


Octobre fut chaotique, octobre fut splendide, octobre fut terrible. J'ai eu à enchaîner les obligations, mais j'ai heureusement pu découvrir quelques petites pépites entre deux exposés et autres réjouissances académiques. Voici donc mon bilan du mois d'octobre, avec huit romans lus ce mois-ci ! 

Le coup de cœur du mois...
Dix-Sept Ans d'Eric Fottorino : c'était poignant, splendidement écrit, accessible, certes un peu nombriliste et "écrivain maudit" - mais au fond, c'est tout ce qu'on aime. Une très belle découverte, tout en poésie et en introspection. 

J'ai adoré...
Berezina de Sylvain Tesson : une épopée complètement improbable et excessive par bien des aspects qui n'en est que plus enthousiasmante. On se laisse complètement embarquer par le pari fou de quelques amis un peu trop alcoolisés : retracer l'itinéraire de la retraite de Russie de Napoléon et de sa Grande Armée en 1812, en plein hiver, et en side-car, s'il vous plaît. Le tout part un peu dans tous les sens, mais avec un ton étonnamment constant, et surtout plus qu'attachant.
Nos Richesses de Khaouter Adimi : un très court roman qui s'inspire de l'histoire vraie et improbable d'une toute petite librairie en Algérie, dont le propriétaire a édité notamment les premières oeuvres de Camus. C'est une ode à la littérature, un récit entre histoire et fiction tout à fait réussi et tout à fait empreint d'une belle nostalgie. 
The Long Way To A Small Angry Planet de Becky Chambers - VO : ce fut pour moi l'une de ces lectures qui arrivent par surprise au moment le plus parfait où elles pouvaient arriver. Ce roman fait partie de ceux qui m'ont littéralement absorbée et que j'ai dévorés en une demi-journée, de ceux dont j'avais l'impression de cohabiter avec les personnages, de ceux qui m'ont transmis quelque chose, une vibration, une atmosphère, bref, un très joli moment de lecture. 
Le Paradoxe d'Anderson de Patrick Manoukian

J'ai bien aimé...
Héros de Benoit Minville : un roman dense, passionné, riche, dans lequel on se perd parfois un peu mais qui a le mérite d'offrir une mythologie propre et plus qu'inventive ! 
Signe Particulier : Transparente de Nathalie Stragier : une jolie surprise que cette histoire tout en délicatesse, qui offre une métaphore assez poignante de l'invisibilité sociale, de l'effacement, de ce que cela fait d'être ignoré par tous ses proches. Très réussi !

J'ai plutôt aimé...
Un monde à portée de main de Maylis de Kerangal : un roman tout simplement sublime par sa plume, mais qui laisse un petit sentiment de frustration quant à son propos même et au développement de ses personnages... au point de se demander s'il ne s'agit là que d'un exercice de style. Sa lecture se justifie tout de même amplement ne serait-ce que pour ce vocabulaire, ce style, cette maîtrise des mots, d'un perfectionnisme tel que le roman pourrait même parfois sembler un peu prétentieux. 

Sur ce, excellent mois de novembre à vous ! 


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