L'été des secondes chances de Morgan Matson — Chronique n°12
Auteur : Morgan Matson
Éditions : Hachette (Bloom)
Nombre de pages : 416
Résumé : Taylor a une manière bien à elle de traiter ses problèmes personnels : elle les fuit. Mais lorsque son père, atteint d'un cancer, décide de passer son dernier été en famille dans leur maison de vacances, la jeune fille ne peut se dérober. C'est là, cinq ans plus tôt, qu'elle avait laissé sa meilleure amie, Lucy, et son premier amour, Henry, avec la ferme intention de ne plus jamais les revoir. Cet été est celui de tous les souvenirs... et des secondes chances ?
Wouah. Ce livre est vraiment incroyable.
Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais sûrement pas à ça. Sans doute à une lecture légère parfaite pour l'été, à lire à la plage. Eh bien je déconseille fortement de le lire à la plage, parce que :
- Le livre serait abîmé, écorné, avec du sable coincé entre les pages, et ce serait trop dommage qu'un livre aussi merveilleux connaisse un aussi triste sort (je suis une vraie maniaque avec mes livres. Sérieusement, je me crispe dès qu'on y touche et j'ai l'impression qu'on m'arrache un bras quand j'en prête un. Mais c'est seulement avec les livres. Et ma collection de miniatures de parfum).
- Pour le lire, il faut être assez concentré.
- Ne lisez surtout pas la fin sur la plage ou vous allez vous mettre à pleurer à chaudes larmes devant tous les baigneurs et autres estivants, et vous aurez l'air passablement étrange.
Quand je lis un livre, je suis très réceptive aux émotions qu'il véhicule (et il y en a, des émotions, dans ce livre). Cependant, quand ce que je lis me fait pleurer, cela se limite à une grosse boule dans la gorge et à une ou deux petites larmes ridiculement petites. L'été des secondes chances (et plus particulièrement les cinq ou six derniers chapitres) m'a vraiment fait pleurer, j'ai même dû m'interrompre un instant autour du chapitre 38 pour me reprendre. À ce moment-là, l'écriture monte en puissance, le moment est si triste, la plume de l'auteur si belle, les émotions si fortes...
Tout cela a fait remonter des épisodes pas très sympathiques de ma vie et plein d'autres choses, ce qui a abouti à des larmes.
Bref. C'était très lyrique, ce passage.
Reprenons du début. Taylor, 17 ans, n'a jamais été très douée pour les relations avec les autres : au moindre problème, elle fuit (au sens propre comme au figuré).
Son père a un cancer. Manque de chance, c'est un cancer du pancréas. De stade 4. En résumé, il va mourir. Il souhaite passer un dernier été avec sa famille, dans la maison où ils passaient tous leurs étés, où ils ne sont pas retournés depuis 5 ans.
L'été d'il y a 5 ans est un très mauvais souvenir pour Taylor (pourquoi ? on le découvre dans le livre), aussi elle redoute un peu ce retour.
Comme je le disais, ce livre est vraiment merveilleux, même si dans un premier temps, on manque de décrocher, il ne se passe pas grand-chose. Il faut s'accrocher, la suite en vaut largement la peine ! C'est un crescendo, la maladie du père de Taylor prend de l'importance, surtout vers la fin, mais le livre parle également d'amour, d'amitié, de relations familiales...
Quand j'ai dépassé la moitié du livre, c'est bien simple, je ne l'ai pas lâché.
Tous les personnages sont attachants, surtout les personnages secondaires, tous plus riches les uns que les autres (Warren, Henry, Lucy...).
Pour Taylor, c'est un peu plus compliqué. En lisant les premières pages, je l'ai trouvée vraiment antipathique, ses réactions sont irréfléchies et – je trouve – parfois pas très intelligentes. Au fil de livre, Taylor évolue profondément, et à la fin je me sentais presque en symbiose avec elle.
Il n'y a pas vraiment de suspense (on sait très bien que le père va mourir et l'ensemble reste prévisible) mais cela ne m'a pas dérangée tant l'histoire était riche.
Ce livre est un énorme coup de cœur bourré d'émotions fortes que vous vous devez de lire – mais pas sur la plage J.
Note attribuée : 10/10, évidemment (il faut être cohérent...)
J'ai lu de très bon avis sur ce roman et ça me donne très envie de le découvrir !
RépondreSupprimerN'hésite plus : fonce !
SupprimerJ'hésite encore à le lire en français ou en anglais, mais je le lirai, ça c'est sur
RépondreSupprimerla VO est en général mieux que la version française... Mais rien ne t'empêche de lire les deux ! ;)
SupprimerJe crois que tu as tout dit, j'ai adoré moi aussi. Son authenticité, ses émotions, une écriture fluide et douce. Je ne regrette pas du tout de l'avoir acheter et lu !
RépondreSupprimerRien à dire, ce livre est un trésor !
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