Kaleb de Myra Eljundir - Chronique n°390
Titre : Kaleb
Auteure : Myra Eljundir
Editions : Robert Laffont (collection R)
Genre : Paranormal
Nombre de pages : 442
Résumé : À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu’on ne peut s’empêcher de l’aimer. À la folie. À la mort.
Sachez que ce qu’il vous fera, il n’en sera pas désolé. Ce don qu’il tient d’une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu’au jour ou sa propre puissance le dépasse et ou tout bascule… Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller ?
Résumé : À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu’on ne peut s’empêcher de l’aimer. À la folie. À la mort.
Sachez que ce qu’il vous fera, il n’en sera pas désolé. Ce don qu’il tient d’une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu’au jour ou sa propre puissance le dépasse et ou tout bascule… Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller ?
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Kaleb a 19 ans, un père dont il s'éloigne, une mère islandaise morte à sa naissance, un charisme indéniable, et une force indescriptible qui couve en lui.
Il suffit d'une étincelle pour que son don fascinant, unique et dangereux se dévoile.
Un pouvoir grâce auquel le premier venu serait à sa merci.
Mais aussi une arme à double tranchant, qu'il est le seul à pouvoir choisir comment manipuler.
Il peut s'employer à accomplir le bien.
Ou bien verser vers le gouffre opposé, qui lui parle et l'attire tant.
Kaleb démarre lentement, avec une plume si simple qu'elle en est presque dépouillée, et une histoire qui paraît à se rouler par terre de banalité, à savoir le jeune et beau héros qui se découvre des pouvoirs surnaturels, les maîtrise en un rien de temps car "son don est exceptionnel et plus puissant que ce que nul n'aurait pu imaginer", et se questionne sur l'usage qu'il va pouvoir faire de ces nouvelles facultés. Les clichés sont nombreux : relation conflictuelle avec le père, beau gosse bilingue et ténébreux qui enchaîne les conquêtes, et coup de foudre immédiat qui donne lieu à une relation tout sauf crédible. Pour être honnête, j'en avais presque envie de reposer le livre et de passer à autre chose. J'ai néanmoins continué à progresser dans ma lecture, d'une part grâce à l'écriture qui à défaut d'être originale, restait très fluide, et d'autre part parce que je suis une guerrière.
Et bien m'en a pris, car la suite s'avère des plus... particulières.
En effet, le roman s'étoffe au fur et à mesure qu'il développe une mythologie tout à fait originale, en y incorporant notamment toute une dimension morale. La question n'est pas tant de savoir ce que peut faire Kaleb de ce qu'il veut faire. Progressivement, tout un ensemble de personnages affirmés se dessine, des enjeux se mettent en place, des questions sont posées, d'autres résolues, et une fois la seconde moitié du roman entamée, il devient impossible d'interrompre sa lecture. Même le style de l'auteure gagne en richesse, avec un vocabulaire évocateur et un rythme bien construit.
Mais ce qui marque surtout dans Kaleb, c'est la grande noirceur qui le caractérise, et le malaise profond dans lequel il plonge intentionnellement le lecteur. Le roman ne prend pas de gants et va au bout de ce qu'il entreprend, n'hésitant pas à décrire des scènes d'une rare violence, entre torture physique et émotionnelle, manipulation, brutalité, mais toujours dans un but, que ce soit de faire évoluer le héros ou de poser les grands dilemmes moraux qui marqueront la saga. Très vite, le lecteur se sent tiraillé entre les personnages, car aucun n'est foncièrement bon ou mauvais : c'est la fameuse zone grise. On se surprend soi-même à se délecter des crimes commis les uns et les autres, à se prendre d'intérêt pour la façon dont on peut tomber dans le "côté obscur".
Le roman n'est donc pas exempt de défauts, notamment en ce qui concerne sa romance très superflue ou encore son écriture parfois un peu impersonnelle, mais il gagne des points grâce au travail fourni sur ses protagonistes, sur ses enjeux, sur son action. C'est un récit absolument divertissant, très dérangeant et indéniablement satisfaisant. Kaleb reste donc, malgré son début laborieux, une lecture assez hors-normes, dont on ne sait pas vraiment quoi faire une fois qu'on la referme - et c'est le but ! Une histoire prometteuse qui questionne les limites du personnage, et pourquoi pas aussi celles du lecteur, et dont la suite a intérêt à être à la hauteur de tous les espoirs que laissent présager les derniers chapitres ! En espérant que l'auteure parvienne à se détacher de certains poncifs et d'améliorer encore son rythme pour éviter de tourner en rond comme c'est encore parfois le cas ici...
Kaleb a 19 ans, un père dont il s'éloigne, une mère islandaise morte à sa naissance, un charisme indéniable, et une force indescriptible qui couve en lui.
Il suffit d'une étincelle pour que son don fascinant, unique et dangereux se dévoile.
Un pouvoir grâce auquel le premier venu serait à sa merci.
Mais aussi une arme à double tranchant, qu'il est le seul à pouvoir choisir comment manipuler.
Il peut s'employer à accomplir le bien.
Ou bien verser vers le gouffre opposé, qui lui parle et l'attire tant.
Kaleb démarre lentement, avec une plume si simple qu'elle en est presque dépouillée, et une histoire qui paraît à se rouler par terre de banalité, à savoir le jeune et beau héros qui se découvre des pouvoirs surnaturels, les maîtrise en un rien de temps car "son don est exceptionnel et plus puissant que ce que nul n'aurait pu imaginer", et se questionne sur l'usage qu'il va pouvoir faire de ces nouvelles facultés. Les clichés sont nombreux : relation conflictuelle avec le père, beau gosse bilingue et ténébreux qui enchaîne les conquêtes, et coup de foudre immédiat qui donne lieu à une relation tout sauf crédible. Pour être honnête, j'en avais presque envie de reposer le livre et de passer à autre chose. J'ai néanmoins continué à progresser dans ma lecture, d'une part grâce à l'écriture qui à défaut d'être originale, restait très fluide, et d'autre part parce que je suis une guerrière.
Et bien m'en a pris, car la suite s'avère des plus... particulières.
En effet, le roman s'étoffe au fur et à mesure qu'il développe une mythologie tout à fait originale, en y incorporant notamment toute une dimension morale. La question n'est pas tant de savoir ce que peut faire Kaleb de ce qu'il veut faire. Progressivement, tout un ensemble de personnages affirmés se dessine, des enjeux se mettent en place, des questions sont posées, d'autres résolues, et une fois la seconde moitié du roman entamée, il devient impossible d'interrompre sa lecture. Même le style de l'auteure gagne en richesse, avec un vocabulaire évocateur et un rythme bien construit.
Mais ce qui marque surtout dans Kaleb, c'est la grande noirceur qui le caractérise, et le malaise profond dans lequel il plonge intentionnellement le lecteur. Le roman ne prend pas de gants et va au bout de ce qu'il entreprend, n'hésitant pas à décrire des scènes d'une rare violence, entre torture physique et émotionnelle, manipulation, brutalité, mais toujours dans un but, que ce soit de faire évoluer le héros ou de poser les grands dilemmes moraux qui marqueront la saga. Très vite, le lecteur se sent tiraillé entre les personnages, car aucun n'est foncièrement bon ou mauvais : c'est la fameuse zone grise. On se surprend soi-même à se délecter des crimes commis les uns et les autres, à se prendre d'intérêt pour la façon dont on peut tomber dans le "côté obscur".
Le roman n'est donc pas exempt de défauts, notamment en ce qui concerne sa romance très superflue ou encore son écriture parfois un peu impersonnelle, mais il gagne des points grâce au travail fourni sur ses protagonistes, sur ses enjeux, sur son action. C'est un récit absolument divertissant, très dérangeant et indéniablement satisfaisant. Kaleb reste donc, malgré son début laborieux, une lecture assez hors-normes, dont on ne sait pas vraiment quoi faire une fois qu'on la referme - et c'est le but ! Une histoire prometteuse qui questionne les limites du personnage, et pourquoi pas aussi celles du lecteur, et dont la suite a intérêt à être à la hauteur de tous les espoirs que laissent présager les derniers chapitres ! En espérant que l'auteure parvienne à se détacher de certains poncifs et d'améliorer encore son rythme pour éviter de tourner en rond comme c'est encore parfois le cas ici...
Depuis dans années je suis départagée entre l'envie de me jeter sur cette lecture et la crainte d'être attendre beaucoup trop... L'idée d'un personnage si noir, si sombre qu'on en soit plongé dans un certain malaise m'intrigue beaucoup ! J'espère que j'oserais un jour m'y plonger :)
RépondreSupprimerJ'y suis allée sans aucune attente et c'était probablement la bonne attitude à avoir, car on ne sait pas quelle réaction on peut adopter face à un texte aussi dérangeant et inhabituel...
SupprimerVoilà bien un roman qui m'attire autant qu'il me "rebute" ! XD
RépondreSupprimerJe comprends parfaitement ton sentiment x)
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